À Ouahigouya, dans la région du nord, l’eau est pratiquement introuvable dans certains quartiers. L’Office National de l’Eau et de l’Assainissement (ONEA) n’arrive pas à satisfaire sa clientèle. Dans plusieurs secteurs de la ville, l’eau est aussi rare que les larmes d’un chien, les pauvres populations vivent l’enfer sur terre, impossible d’avoir une goutte d’eau au robinet. Se laver est un luxe, laver les habits encore plus. On se contente de se débarbouiller le visage avec les seules et uniques gouttelettes d’eau qui s’échappent du robinet, juste pendant quelques minutes à des heures très tardives. Pour la cuisson des aliments, il faut utiliser l’eau en sachet. Ah quelle misère !
Dans un quartier comme le secteur 1 de Ouahigouya, le désarroi est encore plus grand. La souffrance est énorme. Les autorités, semblent faire la sourde oreille, voire se bandent les yeux, pour refuser de voir la souffrance quotidienne de ces pauvres femmes et hommes, qui font la queue à longueur de journée, auprès des fontaines et autres puits, pour se procurer de l’eau. C’est assez scandaleux. Mais que fait l’ONEA ?
L’on se souvient encore de ces femmes, bidons vides, seaux et plats vides, qui sont allées à maintes reprises, manifester leur mécontentement au siège de l’ONEA, réclamant explications de leurs misères et souffrance, avec le slogan, « Nous avons soif ». Ce scandale avait fait l’objet d’un article chez nos confères de Fasonord.info.
Aujourd’hui, le problème s’est empiré, les robinets sont rouillés, l’eau reste ce liquide précieux à Ouahigouya et du coup l’on se demande, où en est-on avec la promesse du gouvernement, d’assurer de l’eau potable aux populations ? La politique Eau et Assainissement, un échec ? Dans tous les cas, ici à Ouahigouya et un peu partout dans certaines localités du Burkina, l’accès à l’eau demeure un véritable problème.
Aziz Sawadogo